12juin9 h 00 min12 h 00 minSoutenance thèse - Angela ABATISTA
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Titre : Les émotions positives et le sens de la vie Jury : - Anna TCHERKASSOF, Professeure, Université de Grenoble Alpes Directrice de thèse- Florian COVA, Professeur, Université de
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Titre : Les émotions positives et le sens de la vie
Jury :
– Anna TCHERKASSOF, Professeure, Université de Grenoble Alpes Directrice de thèse
– Florian COVA, Professeur, Université de Genève Directeur de thèse
– Julien DEONNA, Professeur, Université de Genève Examinateur,
– Céline BAEYENS, Professeure, Université de Grenoble Alpes Examinatrice
– Thomas W. SCHUBERT, Professor, University of Oslo Rapporteur
– Valerie Tiberius, Professor, University of Minnesota Rapporteure
Cette thèse explore le rôle des émotions positives dans le sentiment que la vie a un sens. Bien que l’idée que donner un sens à sa propre vie contribue au bien-être soit intuitive, la littérature distingue souvent le bien-être psychologique du sens de la vie. De plus, le bien-être est défini en termes de satisfaction et d’humeur positive tandis que le sens de la vie est généralement défini par des éléments objectifs, comme apporter une contribution positive au monde. Par exemple, un chirurgien cardiothoracique insatisfait est souvent perçu comme ayant une vie pleine de sens, tandis qu’une personne constamment de bonne humeur mais dépourvue d’objectifs significatifs est généralement considérée comme ayant une vie sans véritable sens. Cependant, malgré cette distinction entre les éléments psychologiques et objectifs qui composent « la vie bonne », les théories mixtes sur le sens de la vie défendent l’idée que, pour qu’une vie ait un sens, les activités significatives doivent s’accompagner d’expériences affectives positives. Le sens de la vie ne repose plus uniquement sur des critères objectifs : il incorpore également un aspect subjectif, à savoir le vécu émotionnel positif. Cela soulève néanmoins un défi : si la poursuite d’un objectif important génère du plaisir, cet objectif pourrait être réduit à un simple moyen d’obtenir une gratification hédonique. Par exemple, la vie d’un chirurgien qui tire de la satisfaction de son travail pourrait alors paraître similaire à celle d’une personne dont le seul but est de s’amuser. Mon projet s’appuie sur la psychologie des émotions pour montrer que les émotions positives associées aux activités ludiques diffèrent de celles qui accompagnent des activités significatives. Plus précisément, je m’intéresse à la distinction entre les émotions positives centrées sur soi et les émotions positives transcendantes. Bien que cette distinction ait été largement théorisée en psychologie positive, elle reste encore sous-explorée d’un point de vue empirique. La première partie de ma recherche expérimentale vise à tester cette distinction et à démontrer que les émotions transcendantes se distinguent des émotions centrées sur soi par leur capacité à générer un sentiment de sens à la vie. Cette partie de ma thèse se concentre sur l’élaboration d’une taxonomie des émotions positives fondée sur l’expérience subjective. Mes résultats révèlent que les émotions positives transcendantes peuvent être subdivisées en deux familles distinctes : les émotions sociales et les émotions épistémiques. J’examine ensuite comment ces différentes familles d’émotions positives varient en fonction des contextes — plaisir sensoriel ou poursuite d’objectifs importants — et j’étudie leur lien avec le sentiment de sens de la vie. Mes résultats suggèrent que seule la famille des émotions transcendantes sociales est liée au sentiment que la vie a un sens. Enfin, j’étudie comment l’appartenance à un groupe social peut activer ce sentiment, en identifiant les émotions spécifiques associées à cette expérience.
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Time
12 Juin 2025 9 h 00 min - 12 h 00 min(GMT+02:00)
Location
Genève